Sylvain Collier a passé 14 mois en Argentine, d'octobre 2008 à décembre 2009. Une expérience auprès des pauvres. Dieu sait pourquoi.
Je crois connaître assez bien Sylvain. Il m'avait donné rendez-vous près du Sacré Coeur et cela ne m'étonnait pas. Sylvain Pierre-Alain Antoine Marie, né le 9 mars 1983. Antoine, le prénom du parrain de son père. Un parrain décédé le jour de sa naissance. Une naissance qui tient presque du miracle. Pendant les deux derniers mois de son aventure argentine fin 2009, les gens avec qui il se trouvait à Buenos Aires l'ont appelé Antonio. Sans raison. Et alors?
Et alors Sylvain raconte tout cela en quelques minutes à peine, sans gêne, le sourire aux lèvres, autour d'un chocolat chaud dans un café. A côté de nous, des touristes anglais commandent à dîner. C'est vrai qu'il est déjà 17H30.
Et alors? Sylvain attend. Il cherche des signes.
Ce jeune ingénieur de 27 ans a quitté l'entreprise dans laquelle il travaillait - Areva- pour passer plus d'un an dans les bidonvilles de Santa Fé en Argentine. C'était avant la crise. Il pensait retrouver un emploi sans problème. Et comme Sylvain souhaitait avant tout repartir... C'était l'appel du voyage et le désir de l'engagement. Il y a cinq ans Sylvain et deux de ses amis sont allés tenir la mains des mourants chez les soeurs de Mère Théresa à Calcutta. Lavage, vaisselle, sourire, mort, vie, pauvreté. Il réalise enfin ce qu'il désire depuis tout petit, dit-il...
Alors il repart, avec une association : Point Coeur. Direction l'Argentine. Il ne connaît personne et ne parle pas un mot d'espagnol. Que va-t-il faire là-bas ? Etre disponible. Présent. Il va donner son coeur mais pas ses mains, en quelque sorte.
Drôle d'idée quand on va dans les quartiers pauvres diront les esprits malins.
( Santa Fé, inondations 2003)
La suite très très vite.
Commentaires
oui oui la suite!
on a hâte de lire la suite!
Un grand coeur qu'on décide de laisser parler...
Bravo pour ce courage d'y être allé !
Merci pour tout ces pauvres
Et merci à eux qui nous enrichissent
de leurs sourires et de leur sagesse.
Isabelle