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Et revoilà les Kennedy !!

On dit qu'il n'y a plus de Kennedy qui vaille. Mais tout de même, c'est oublier un peu vite Joseph Kennedy, le fils de Robert ! Voici le témoignage de Thierry, qui nous a envoyé le récit de sa rencontre avec Joseph... ou plutôt d'une rencontre manquée mais un grand moment tout de même ! Pourquoi ? Parce qu'un Kennedy, même dans la dèche, reste un Kennedy. Et l'Amérique, c'est l'Amérique.

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Thierry est allé aux Etats-Unis en 2000 accompagner un nouvel associé rencontrer JK. On nommera l'associé AS.

AS était un petit homme toujours très bien mis. Il allait bien avec ses bureaux des Champs Elysées aux murs couverts de bois précieux et à la moquette épaisse. Dans l’avion pour Boston, il lisait « Opération Bravo » de Christine Deviers-Joncour. A un moment, il relève la tête et me dit : « Dans "La Putain de la République", je ne sais pas, mais là, tout ce qu’elle dit est vrai. » Mon nouvel associé est un homme bien informé... ou se targue de l'être.


Objectif de la visite? Entre autres,

essayer de devenir la tête de pont en Europe d’une nouvelle activité de brooker de moyens de communication hauts débits, activité montée par JK. Comment AS avait-t'il appris la création de cette entreprise, je n’en sais rien, mais il avait obtenu un rendez-vous.

 

Un coup de poker en quelque sorte. Mais rien ne se passe comme prévu. A toi, Thierry...

Le lendemain, nous avions rendez-vous à l’hôtel avec la personne - « un grand ami », me dit AS - qui devait nous introduire auprès de JK.(...)

Il ne nous attendait pas dans le hall de l’hôtel, mais dans une pièce discrète à l’écart. Je vis arriver théâtralement un grand monsieur à la chevelure blanche, au style assez british (costume gris perle de chez un bon faiseur), qui enveloppe de ses bras à l’étouffer mon petit associé, l’appelle par son prénom, et lui dit avec des intonations à la Claudia Cardinale (en un peu plus grave) : « J’ai trrrès bien connu ton pèrrre ».

C’était la première fois qu’AS voyait son « grand ami », qui était flanqué d’un jeune homme plus petit et baraqué, costume noir croisé, cheveux noirs luisants plaqués en arrière, qu’il nous présenta comme son fils, chargé à terme de reprendre l’entreprise familiale, mais qui ressemblait furieusement à un garde du corps. J’avais l’impression épouvantable d’être dans un mauvais Coppola.

 

Le chauffeur du taxi qui nous emporte, après nous avoir entendu parler quelques instants, nous déclare : « Je sais où vous allez. Vous savez, il est très aimé ici. Il est propriétaire de la compagnie de gaz du Massachusetts, et, un hiver où il a fait très froid, il a livré le gaz gratuitement aux nécessiteux. Il a été longtemps Représentant de l’Etat au Congrès, et s’il n’avait pas tous ces scandales avec les femmes, il serait gouverneur. »

Nous voila prévenus, nous connaissons le talon d’Achille de notre futur interlocuteur. Il nous faudra reconnaître, quand nous aurons vu l’animal, que ce genre d’ennui devait venir à lui tout seul, et qu’elles devaient être nombreuses à tenter de se jeter à sa tête.

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Joseph Kennedy et... sa femme


A l’arrivée, j’ai bien cru que, malgré sa connaissance de notre destination, le taximan nous avait conduits à une mauvaise adresse. Aux USA, le trottoir est privé, il appartient au propriétaire du bâtiment en vis-à-vis. Une entreprise prospère se doit d’avoir un trottoir rutilant. Là, ce ne sont que gadoue et trous non rebouchés entourés de planches. Mais mes compagnons ne semblent pas troublés.

Nous slalomons vers l’entrée de cet immeuble de bureaux quelconque, nous nous serrons dans l’ascenseur - le siège de la compagnie du gaz du Massachusetts n’occupe qu’un étage – et nous arrivons dans un appartement sinistre rempli de cartons de bas en haut.

 

Tout cela est signe d’un repli stratégique en attendant, comme on dit en France, un retour à meilleure fortune. JK est dans la dèche ! Il a fait comme il se doit dans ce cas là aux Etats-Unis, il a licencié presque tout le monde, et abandonné son siège social qui lui coûtait trop cher.

Nous attendons dans le couloir, glissés entre des cartons et un mur avec les photos de famille : les Kennedy, Joseph en officier de marine sur un bateau, Robert son père, le vieux Joe, et une photo en bonne place de Joseph tout enfant (2, 3 ans ?) jouant aux pieds de John et de Jackie.


JK arrive, incongru dans ce décor minable. 1KENNEDY.jpg



(la suite très très vite)




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