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  • Olivier, le marcheur de République (II)

    n641508829_1684810_2334240 grand.jpgLes spectateurs, ça se gagne. Et pour ça, il faut se donner du mieux qu'on peut chaque soir. Comment ? Rien de plus simple : Avec des câlins. "Quasiment une technique" m'explique Olivier au coin de deux rues près des Halles. Câlin en binôme avant la représentation. Câlin collectif après la représentation.

    Nous devons avoir de mauvais yeux parfois. De là nous viennent beaucoup de surprises. Tenez, vous êtes persuadé avoir lu le mot "orgie" ou quelque chose d'approchant. Erreur. J'ai juste écrit "Câlin collectif". Les acteurs d'Archibald et les zootomates , épuisés mais heureux , se font un calin groupé. Ouvrez les bras , fermez le ban. Et rachetez vous des bonnes lunettes.

    Vous en aurez besoin. Car l'un des prochains rendez-vous d'Olivier est sa participation à un festival théâtral dont le thème est "40 ans après 1969 année toujours érotique ou pas ?". Sans virgule, interprétation libre. Forcément "un peu borderline" sourit-il... Un festival de pièces courtes, acteur dans deux d'entre elles ("Je croyais qu'il y aurait des filles à embrasser, pas du tout !!") et auteur de la sienne. Cet homme tout à coup prolifique a terminé le scenario d'un court métrage qui sera tourné en juin : Ces êtres disparus au regard familier. Il écrit désormais une deuxième pièce. Un conte où il sera question de princesse et de philtre d'amour. Il n'en dira pas plus. Sauf que cette pièce devrait être jouée dans un village normand, près de L'Aigle. Là où tout a commencé pour Archibald et les Zootomates

                                                                                     

     n641508829_1630202_6586001 grand.jpgCar au départ c'est une histoire d'été, d'amis et de sketches joués en public en 2007. Qui a débouché sur l'écriture d'une piece. Jouée par la compagnie du Lapin vert. Lapin qu'il ne faut jamais prononcer quand on on est en scène. Le vert qu'il ne faut jamais porter lors d'une représentation.

    En 2009, Archibald va également retourner près de l'Aigle, dans ce petit village ou il serait question d'organiser un festival, la population s'impliquant de plus en plus... Puis direction Le Perthuis pour une représentation unique...

    En attendant, c'est à Paris que ça se joue... (la suite très vite !) 

    L'Aktéon Théâtre, 11 rue du Général Blaise, 75011 Paris. Réservation sur place ou au 01 43 38 74 62, ou encore sur billetreduc.com 

  • Olivier, Le marcheur de République (I)

    n638728353_9957.jpgJe m'attendais à ce qu'il me donne rendez-vous dans son café préféré, son théâtre fétiche. C'était à lui de décider. Ce fut nulle part, ce fut à République "J'aime marcher" admit-il. Va pour la marche.

    Je m'attendais à ce qu'il soit un peu gêné d'être interrogé par son oncle. "Non non, ne t'inquiètes pas , j'aime bien parler de moi". Je ne savais pas. Je m'attendais à des hésitations dans son discours, quelques ratures, quelques bof mouais. Le discours fut clair, bien souvent, il parla d'un trait.

    Sa démarche n'était pas celle du flâneur.  Je m'attendais à une ballade sympa dans Paris, j'ai presque trottiné derrière lui en marquant ce que je pouvais sur mon carnet. Même pas le temps d'écrire le nom des rues. Ce jeune homme à un présent très occupé et des projets.

    Olivier Balu, 29 ans, une pièce à l'affiche de l'Akteon, un théâtre du XIe arrondissement à Paris. Sa première pièce . Sa première oeuvre achevée. Il n'avait jamais rien terminé de comparable jusqu'à ce que la femme dont il partage la vie le fasse se lever le matin. Il écrit le matin. Et il a terminé  Archibald et les zootomates contre Monsieur Mougeot et les zoonarchistes.

    Intitulé improbable.  "Oui mais j'aime bien, ça fait comics, comédie musicale et fantastique (c'est tout à fait la pièce). Et puis j'aime bien les titres à rallonge style années 70".  Comme Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages ou bien  Le cri des cormorans le soir au dessus des jonques"?  Non, comme

    Jouer du piano comme d'un instrument à percussion jusqu'à ce que les doigts saignent un peu, un recueil de poèmes de Bukowski.

    Ca me calme. Il adore Bukowski. "On aurait pu partager une façon de rigoler". Je connais trop mal Charles Bukowski pour apporter une contradiction, une nuance ou tout simplement approuver. Aujourd'hui c'est sa pièce qui m'intéresse. Et pendant environ une heure, quelques jours auparavant, j'ai vraiment partagé la façon de rigoler d'Olivier Balu, auteur d'Archibald etc... Un scénario délirant, un directeur de zoo tétanisé qui, pour sauver son établissement, permet à un savant fou qui veut devenir maître du monde de contrôler ses animaux par l'intermédiaire d'une puce électronique... Ou comment traiter de la peur par une comédie. Texte incisif et drôle, personnages attachants, des jeunes comédiens enthousiastes et des moyens limités. On n'est pas dans les grands théâtres, on est là où les jeunes talents démarrent. Le spectateur, ça se gagne.

    L'Aktéon Théâtre, 11 rue du Général Blaise, 75011 Paris. Réservation sur place ou au 01 43 38 74 62, ou encore sur billetreduc.com

  • A 13h 52, j'ai mangé des haricots et un steack haché

    Passionnant non ?

    Les blogs me font parfois un peu peur. C'est pour cela que, même si je les ai beaucoup visités, j'ai mis un peu de temps à franchir le Rubicon. Trop de questions... Mais qu'est-ce que je dis ?? Pour qui me prends-je ?? Mais qu'est-ce que vous faites ici ?? Et en 2010 je fête la troisième visite de mon blog ?

    Une envie est la plus forte : dans mon métier de journaliste notamment, on rencontre des gens qui méritent d'être connus, qui ont quelque chose à nous dire, même à leur insu. Ce blog a failli s'intituler "pas si vite !". Simplement parce que je voulais (re)prendre du temps avec ces personnes que je connais un peu ou beaucoup ou quasiment pas. On s'arrête. On prend le temps de parler de l'être humain. Attention je vous préviens : la sélection est totalement arbitraire. Et je m'écarterai parfois de l'objet initial. On reste lié à l'actualité au départ mais je ne vais vous bassiner avec la grippe A H1N1 ou grippe Mexicaine ou grippe porcine ou comme on voudra... Il y a d'autres endroits pour cela.

    J'ai envie de tirer des portraits. Le vôtre peut-être. Attention, j'ai déjà ma liste... Et si au final tout cela peut ressembler à une ébauche d'un portrait plus grand...

    Peut-être n'aurais qu'un seul visiteur au final. Mais finalement, j'ai de l'espoir. Il y a quelque jours je tape sur un moteur de recherche le nom de l'un de mes grands-oncles, André Chênebenoit, co-fondateur et rédacteur en chef du quotidien le Monde. Et mon moteur trouve trop peu de choses à mon goût. Ha ! si.. une citation :

    « Nous avons ce qu’il faut ; l’amour du métier, le goût d’une tâche commune, une estime réciproque. Cela fait une bonne équipe. La réussite –osons sans aucune fausse modestie écrire le mot– nous savons qu’il faut chaque jour la mériter. »

    Rien à voir, a priori, avec l'objet de ce blog. Sauf que cette phrase est citée par un inspecteur d'académie sur le site de l'Education Nationale en Polynésie. Alors à mon modeste niveau, je peux espérer qu'un jour quelqu'un, quelque part...

    Sur ce, je vous laisse, je dois réchauffer mon steak.